LA DEMOCRATIE
« La démocratie c'est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple. » pericles.
Voilà pour la théorie, car la démocratie doit plutôt être considérée comme une ligne d'horizon politique, un idéal, vers lequel tendent les méthodes de gouvernement, mais tendent seulement car ce type de gouvernement suppose une honnêteté sans faille des forts vis-à-vis des faibles, la condamnation de tout abus de pouvoir. Si l'on a coutûme de reconnaître comme démocratique les systèmes qui regroupent les éléments suivants :
- Choix des dirigeants exerçant le pouvoir par le biais d'élections libres ;
- Existence d'une opposition politique organisée, libre qui peut s'exprimer ;
- Existence d'un système judiciaire jugeant sur la loi ;
- Avoir connu au moins deux alternances (ce qui prouve « après coup » qu'il s'agissait d'une démocratie) ;
- Existence de média indépendants et libres.
Un bref et humble retour à la source nous amène à constater que toute démocratie se forme autour de 3 principes :
- Débat : échange libre entre personnes afin de prendre des décisions,
- Institution : pour permettre le débat et mettre en œuvre les décisions,
- Justice : afin que l'application des décisions se fasse avec le plus de Justice possible.
Ainsi un état qui possède un parlement effectif et un gouvernement qui applique les décisions avec mesure est une démocratie. De même un village avec une assemblée d'anciens et un chef qui applique les décisions avec "justice" est aussi une forme de démocratie.
Sans aller plus loin, je pense que nous devrions en ces temps de campagne électorales réfléchir sur ce sujet majeur.
Notre démocratie n'est plus que de façade, mais est malade de ses fondamentaux, sans y remédier, les temps qui s'annoncent seront difficiles.
La rue, les syndicats, le peuple français taxé d'être ingouvernable ne l'est pas tant parce qu'il se permet de remettre en cause toutes les décisions majeures que prend un gouvernement, mais parce que c'est la manière dont elles sont prises qui les rendent perçues comme mauvaises.
Il ne fait que contraindre à la mesure, au débat et au consensus les gouvernements successifs. Ni plus, ni moins que ce que ses représentants (les députés) auraient dû faire, s'ils l'avaient pû...